Laurent Gbagbo pour la présidentielle 2025CÔTE D'IVOIRE 

Et si le président Gbagbo passait le témoin?

À Bonoua, le président du parti des peuples africains de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a ouvert ses bras pour demander aux autres de le rejoindre, mais de qui s’agit-il? Il faut qu’il passe le témoin.

Est-ce que le président Gbagbo est-il obligé d’avaler ce qu’il ne veut plus voir et qui, tenant cette rancœur, cette haine, veut continuer ce que tout le monde sait non sincère? Pourtant, c’est lui qui prévient que celui qui veut l’ouverture de ses deux bras doit montrer patte blanche. S’il s’est rendu compte de la gravité de ses propos sur la désorganisation de l’opposition et qu’il veut se rattraper, publiquement, il aurait dû citer certains de ses lieutenants, comme madame Ehivet Gbagbo, Affi N’guessan, Mamadou Coulibaly, Charles Blé Goudé, l’on y verrait une bonne dose de bonne foi et de sincérité, mais son appel est vague et ne peut pas produire d’effets escomptés.

Laurent Gbagbo ne sent plus la politique, mais on a l’impression qu’on l’y oblige. L’opposition ivoirienne est prise plus en otage que la politique nationale. 

Dans le camp de Gbagbo, il a du mal à donner des consignes formelles à cause des courants. Ceux qui veulent en découdre avec le vieux système comme les Don Mello et qui attendent de lui, une vraie ouverture et ceux qui sont encore nostalgiques qui désirent demeurer dans les mamelles de cette France. Pourtant, il est le seul du moins à ce qu’on sache, qui ne doit rien à aucun système et qui doit prendre ses responsabilités devant l’histoire. Il a toutes les chances entre ses mains d’aller soutenir par exemple publiquement l’AES, mais il fait attendre le temps à son propre détriment. Laurent Gbagbo sait pertinemment que ceux qui l’ont vaincu sont encore à leurs postes et pour rien au monde, il ne parviendra à une victoire quelconque même si, on remettait son nom sur la liste électorale.

Où passera-t-il pour gagner sous son propre nom, une élection présidentielle pendant que la France est en train de tout perdre et qu’elle n’a son seul salut que la « stabilité » précaire politique de la Côte d’Ivoire. Par contre, s’il joue franc jeu en sachant où se trouvent les intérêts de son pays et de ses compatriotes, il a un vrai joker qui est déjà mouillé et qui n’a plus peur du froid et qui se nomme Ahoua Don Mello. Il attend quoi pour lui ouvrir les écluses de sa bénédiction, mais Gbagbo fait durer le plaisir.

Tant que ceux qui l’ont vaincu sont encore fixés durablement, il ne sera pas facile à Gbagbo de gagner une élection à la loyale, la preuve, ils lui ont barré tous les chemins de la victoire pendant les élections locales dernières, mais on dirait qu’il aime la honte.

Il faut que ceux qui sont autour de lui, aient le courage de lui dire de prendre sa retraite politique, pour passer à une nouvelle étape, la formation, l’animation des conférences thématiques dans la sous-région qui le rehaussent. Il faut qu’il entre dans la vraie histoire mais pas nécessairement finir dans la honte en persistant à vouloir devenir président de la république. Il peut prendre son bâton de pèlerin pour sillonner la sous-région pour s’enquérir de leur combat car de tout temps, ces nouveaux présidents du nouvel ordre africain, ne font que l’interpeller. Aujourd’hui, il n’y a aucun crime à vouloir afficher BRICS, mais là encore, c’est lui qui voit.

                                    Joël ETTIEN 

     Directeur de publication : businessactuality.com

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